Ouvrages
L'assassin du poulailler
De mystérieuses disparitions vont se succédées parmi les congénères. Elles se volatilisent sans laisser de traces. Pourtant la grande enceinte de la basse-cour est infranchissable, aucun intrus ne peut y pénétrer. Arco, le patriarche en déduit que les victimes ont été emportées. Et dans ce cas, ça ne peut être que l’œuvre d’un humain. L’ami du fermier va devenir le principal suspect. La stratégie adoptée par Arco aura pour but de briser l’amitié des deux compères afin d’éloigner le présumé coupable. Des situations cossasses vont se succéder... Léo, un jeune coq habité par le doute, va dénouer un scénario machiavélique.
Tout le monde se rassemble sur l’espace verdoyant de la ferme. Là, tout près d’un grand chêne, Arco demande le silence, puis il s’adresse à l’assistance.
— Je vous ai tous réunis pour vous confirmer une deuxième disparition… celle de Lona. Comme vous le savez, les recherches n’ont pas abouties. Si le périmètre de notre territoire est étendu, il a quand même une limite. On peut donc supposer que Lona a fait l’erreur de la franchir…
— Comment aurait-elle pu y parvenir, la hauteur du grillage s’élève à plus de deux mètres », s’écrie Rika.
— Et nous n’avons décelé aucune possibilité d’atteindre l’extérieur, pas de passage ni d’ouverture, enchaine Tito.
Arco répond aussitôt :
— Le petit cabanon, non loin du puits, se trouve à proximité de l’enceinte. En montant sur le toit, elle a pu, avec un bon élan, passer par-dessus la clôture et se retrouver de l’autre côté. N’oublions pas que Lona, comme Prico, le premier disparu, était parmi les plus aptes à réaliser une telle prouesse. Non pas par leur courage, mais par leur prédisposition qui leur permettait de faire des sauts bien plus importants que la plupart d’entre nous. Comment expliquer autrement leurs absences ?
— Ce n’est pas possible, Lona était craintive, elle n’aurait jamais tenté de franchir le périmètre.
Des mots qui chantent
LE PREMIER GAGNANT.
(Souvenir du métier de Jockey)
L'ouverture des boites a donné le départ
Et mille sensations aussitôt me transportent
Je dois trouver ma place avant qu'il soit trop tard
Personne n'a misé sur moi, mais que m'importe...
Je suis devant et c'est moi qui mène le train
Les chevaux sont groupés et j'entends le tonnerre
Des sabots sur le sol qui font trembler la terre
Y a des coups de tampon, mais personne ne vient
Me prendre l'avantage ou bien m'accompagner
Tous les favoris veulent attendre le moment
Pour produire l'effort qui les fera gagner
Et je vois venir vers moi le premier tournant.
Il est interminable et la ligne d'en face
Se présente enfin et puis c'est la montée
Certains viennent en dehors pour trouver une place
Je serre plus la corde, mais toujours sans bouger.
J'aborde la descente et le dernier tournant
Je n'ai rien demandé, j'ai pris quelques longueurs
Les premières cravaches qui sifflent dans le vent
Font venir des chevaux justes à ma hauteur.
Nous sommes bottes à bottes, je ne sais toujours pas
Si mon cheval pourra tenir ou s'écrouler
Le poteau est si loin, je l'aperçois là-bas
Je n'en crois pas mes yeux, je n'ai jamais gagné.
Puis je reprends mes rênes et me mets à pousser
Dans l'action du cheval qui couche les oreilles
Et voilà qu'il s'allonge et semble décoller
Je passe le poteau et réalise un rêve.
Je pleure, mais sans larmes, le bonheur est trop grand
La foule m'applaudit, mon cheval va de pair
Et pour éterniser l'espace de l'instant.
Je cueille dans mon cœur le regard de ma mère.
Sur le fil des mots
Passer d’un monde à l’autre pour voyager sur des histoires, des légendes, des contes, des acrostiches… et de l’humour.
Lors d’une exposition, alors que je rêvassais sur les thèmes présentés, je fus attiré presque malgré moi vers un trompe-l’œil. Je m’attardais sur le sujet afin d’en percevoir le sens. La toile dépeignait un magnifique paysage, mais fait bizarre (autant que cela puisse l’être pour un trompe-l’œil) dans cette représentation, apparaissait un second tableau. Ce dernier accentua ma curiosité. J’y découvris un merveilleux champ de fleurs. Je continuais mon aventure et plongeais dans le décor. Tout à coup ; SURPRISE… un nouveau tableau émergea parmi les couleurs chatoyantes. Ma rêverie était comblée. Un feuillage d’un vert printanier s’associait maintenant à une petite rivière. Je me rapprochais encore, là, tout près, toujours plus près, et soudain, au-delà du reflet des eaux claires ; je vis… quelqu’un me suivait. C'était vous.
Tomber, retomber et chaque fois se relever
Des évènements qui se succèdent s’entrechoquent tout au long d’un chemin de vie...
On en oublie parfois que l’histoire est vraie.
Bientôt, il ne reste plus que quelques gamins devant moi et mon estomac se noue, comme chaque fois qu’une angoisse commence à m’envahir. Et soudain, à quelques mètres du but, je penche la tête sur le côté et je découvre de quoi il s’agit. Les deux nièces du curé sont là. L’une d’elles, assise, déculotte l’enfant qui se présente, le fait basculer sur ses genoux et le maintien fermement. La seconde, armée d’une chaussure à talon aiguille, frappe alors à la volée le postérieur du gamin. Maintenant c’est mon tour. En un tournemain je suis renversé, immobilisé, les fesses à l’air, sur les genoux de la surveillante et les coups pleuvent… ça pique, j’étouffe mes pleurs et j’attends que ça s’arrête..